La vitamine D modifierait l’expression des gènes
Les nombreux bénéfices de la vitamine D pour la santé laissent parfois songeur : comment est-ce possible ? Comment une simple vitamine peut-elle diminuer le risque d’une quinzaine de cancers de manière très significative, diminuer le risque d’infections, diminuer le risque de maladies auto-immunes et en particulier de sclérose en plaques, diminuer le risque de fractures osseuses, diminuer le risque de dépression et de suicide ? Des chercheurs viennent de mettre en évidence de nouveaux éléments qui montrent que la vitamine D active ou désactive certains gènes très importants.
La vitamine D active les gènes de l’immunité et de l’inflammation
Des chercheurs ont mesuré le taux de vitamine D dans le sang d’une cohorte de 218 femmes norvégiennes puis ils ont analysé leur génome pour déterminer l’expression de différents gènes impliqués dans les mécanismes d’action de la vitamine D.
Les chercheurs ont ainsi constaté que les gènes s’activaient plus au moins selon le taux de vitamine D dans le sang. La vitamine D semble réguler de manière directe l’activation des gènes de signalement du système immunitaire inné, des cytokines et des chémokines, des molécules impliquées dans les phénomènes inflammatoires (par exemple en cas de fièvre, d’arthrose ou de maladie chronique). Plus précisément encore, la vitamine D semble activer les voies de signalement du récepteur “Toll-like et de l’interleukine 1R : des éléments directement impliqués dans la genèse des maladies auto-immunes.
Pour les chercheurs ces résultats, bien qu’issus d’observations, expliquent un peu plus les bénéfices de la vitamine D et confirment surtout les précédentes recherches menées en laboratoire qui ont montré un puissant effet anti-cancer et anti-inflammatoire de la vitamine D depuis les années 80.
Pour bénéficier totalement de la vitamine D il est important de la prendre quotidiennement et non de manière fractionnée car cela provoque des variations du taux dans le sang qui ne sont pas naturels et qui empêchent d’obtenir tous les bénéfices.
Référence : K Standahl Olsen, C Rylander, M Brustad, L Aksnes, E Lund. Plasma 25 hydroxyvitamin D level and blood gene expression profiles: a cross-sectional study of the Norwegian Women and Cancer Post-genome Cohort. European Journal of Clinical Nutrition advance online publication 6 March 2013; doi: 10.1038/ejcn.2013.53