Maladie de Lyme chronique : la fatigue pourrait être trompeuse

Modifié le 14 mars 2024

Temps de lecture : 2 minutes
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Une femme épuisée est couchée sur son bureau.

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La plupart des personnes touchées par la forme chronique de la borréliose de Lyme se plaignent de fatigue. Est-elle toujours attribuable à cette maladie ?

Des symptômes persistants après les traitements

Certains patients ayant bénéficié des traitements antibiotiques standards contre la maladie de Lyme continuent à ressentir des symptômes pendant des mois, voire des années. Ils prennent le plus souvent la forme de fatigue, de douleurs ou de troubles cognitifs et peuvent avoir un retentissement majeur sur leur vie quotidienne.

Cette situation est appelée syndrome de la maladie de Lyme post-traitement ou plus simplement Lyme chronique. La proportion des patients affectés est difficile à estimer, elle varie de 0 et 48 % selon les études, en raison d’un manque de définition précise et de moyens fiables pour la détecter.

Prévalence des symptômes persistants chez les personnes atteintes de la borréliose de Lyme (ensemble des malades : violet, ayant un érythème migrant : orange, forme disséminée : rouge), en comparaison avec deux groupes de non-malades (bleu et gris).

Une fatigue chronique de toute autre origine

Des chercheurs du collège médical de New York ont montré que la fatigue chronique évoquée par les malades de Lyme peut être trompeuse. Pour leurs travaux, ils ont suivi une centaine de personnes victimes de la maladie de Lyme, dont l’infection avait été confirmée après culture bactérienne, pendant une période de 15 ans en moyenne après le diagnostic.

Culture de la bactérie Borrelia burgdorferi marquée par fluorescence, réalisée à partir d’échantillons de sang de trois patients.

Sur les 100 personnes suivies, 9 se sont plaintes de fatigue chronique importante qu’ils attribuaient à l’infection chronique de Lyme. Toutefois, les causes réelles de cette fatigue étaient totalement différentes : maladie de Crohn, grossesse, infarctus, syndrome des jambes sans repos, stress, insomnie ou problèmes de thyroïde principalement.

Seules 3 personnes de ce groupe ont été identifiées comme souffrant de fatigue chronique pouvant être attribuée à une infection chronique de Lyme ou à un syndrome post-Lyme. Mais dans tous les cas, cette fatigue était très modérée et n’impactait pas la qualité vie quotidienne. Pour les chercheurs, la maladie de Lyme même chronique n’est donc pas responsable d’intenses fatigues. Les chercheurs conseillent donc aux personnes victimes de fatigue intense et chronique dans le cadre d’une infection chronique de Lyme de rechercher avec leurs médecins la cause réelle de leur fatigue, qui n’est probablement pas la maladie de Lyme.

 

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