Psoriasis : quelle alimentation adopter pour diminuer les symptômes ?

Modifié le 20 décembre 2023

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examen du psoriasis

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Maladie auto-immune caractérisée par la présence de plaques rouges sur la peau, le psoriasis est une affection chronique qui a parfois un fort impact sur la qualité de vie. Elle évolue sous l’influence de nombreux facteurs et certaines adaptations alimentaires peuvent contribuer à limiter les phases d’aggravation de la maladie.

Le psoriasis est une inflammation de la peau d’origine auto-immune

Le psoriasis est une maladie de la peau chronique et inflammatoire. Elle se manifeste par l’apparition de plaques rouges qui desquament, souvent localisées au niveau des coudes, des genoux, du bas du dos, du cuir chevelu et du nombril. Chez les deux tiers des malades, ces plaques occupent moins de 3% de la surface cutanée. Le psoriasis évolue par poussées, avec une alternance de périodes d’exacerbation des symptômes et de rémission. Il affecterait de 2 à 3% de la population caucasienne. 

comparaison entre le psoriasis et une peau saine

Les complications du psoriasis

Certains patients atteints de psoriasis développent des formes sévères de la maladie. Les plaques peuvent alors se propager sur plus de 90% de la surface corporelle : on parle dans ce cas de psoriasis érythrodermique. La maladie peut également évoluer en arthrite psoriasique, elle touche alors les articulations, entraînant gonflements, douleurs et déformations. 

Les patients atteints de psoriasis présentent par ailleurs souvent une autre pathologie associée, comme le diabète, une maladie cardiovasculaire ou une maladie inflammatoire de l’intestin.

Une prolifération excessive des kératinocytes au niveau de l’épiderme

Le psoriasis implique une multiplication chaotique des kératinocytes, les cellules qui constituent 90 à 95% de la partie superficielle de la peau. Celle-ci résulte d’une activation anormale du système immunitaire.

Les cellules dendritiques, qui en sont une composante, se mettent à produire des messagers inflammatoires, le TNF-α et l’interleukine-23 (IL-23). Cette dernière provoque la multiplication d’autres acteurs du système immunitaire, les lymphocytes CD4 de type Th 17. Ils produisent une grande quantité d’interleukine-17 (IL-17), responsable de la multiplication effrénée des kératinocytes. Ce processus est le principal mécanisme pathologique impliqué dans le psoriasis. Ainsi, certains traitements en cours de développement ciblent ces messagers inflammatoires pour tenter d’enrayer la maladie.

mécanismes inflammatoires à l'origine du psoriasis
Le psoriasis est provoqué par une stimulation anormale du système immunitaire

Le rôle de l’alimentation dans le cadre du psoriasis

L’apparition et l’évolution du psoriasis sont influencées par différents facteurs, d’origine génétique mais également externe. L’alimentation joue un rôle important et la composition du régime occidental typique semble propice à son installation.

Le psoriasis est plus fréquent en cas de déséquilibre alimentaire

Lorsque des chercheurs ont étudié les habitudes alimentaires de personnes atteintes de psoriasis, ils ont constaté certaines spécificités par rapport au reste de la population. Les apports en matières grasses et en glucides simples sont plus élevés, tandis que la consommation de protéines, de sucres complexes (amidons, fibres), d’acides gras mono-insaturés présents dans l’huile d’olive notamment, d’oméga-3 et de légumes est plus faible.

Les personnes souffrant d’excès de poids sont plus sujettes au psoriasis

lien entre le psoriasis et l'obésité
La prévalence du psoriasis est fortement corrélée à l’obésité

Ce type de déséquilibre alimentaire peut rapidement conduire à un excès de poids. Il existe des liens étroits entre psoriasis et surcharge pondérale, comme l’a montré une analyse ayant compilé des données recueillies auprès de 2,1 millions de participants, dont un peu plus de 200000 affectés par le psoriasis.

Les personnes atteintes de psoriasis sont plus souvent concernées par l’obésité que le reste de la population. Les malades atteints des formes les plus sévères sont par ailleurs plus souvent obèses que ceux affectés par une forme plus légère.

Une étude menée en Suède a mis en évidence une progression du risque de psoriasis de 9% pour toute augmentation d’un point de l’indice de masse corporelle. Ce lien entre obésité et psoriasis s’expliquerait en partie par la production de messagers inflammatoires par le tissu graisseux, qui entretiennent les mécanismes de la pathologie.

Une perte de poids peut améliorer les signes du psoriasis

Lutter contre le surpoids est ainsi un des premiers moyens à envisager pour atténuer les symptômes du psoriasis. Lors d’un essai clinique conduit auprès de 303 personnes, une partie d’entre elles a suivi un programme d’activités physiques et de mesures alimentaires destinées à provoquer une perte de poids pendant 20 semaines. À l’issue de cette période, la sévérité de la maladie s’est atténuée au sein de ce groupe par rapport à celui où les habitudes de vie n’ont pas été modifiées.

Les bénéfices semblent proportionnels au nombre de kilos perdus. Une étude a été menée auprès de 33 personnes en situation d’obésité morbide ayant bénéficié d’une chirurgie bariatrique. Plusieurs mois après celle-ci, 40% des patients ont vu les signes de leur maladie de peau régresser. L’amélioration était plus marquée chez les participants ayant le plus minci. 

La perte de poids est par ailleurs en mesure d’améliorer l’efficacité des traitements du psoriasis à base de cyclosporine. Ce médicament, qui permet de temporiser l’action du système immunitaire, est utilisé dans les formes sévères de la maladie.

Relation entre la perte de poids et la sévérité du psoriasis
La sévérité du psoriasis (à droite) diminue avec la perte de poids (à gauche)

Bien choisir ses matières grasses en cas de psoriasis

Les lipides alimentaires jouent un rôle prépondérant dans la progression du psoriasis, la favorisant pour certains, l’atténuant pour les autres.

Les acides gras saturés accentuent les signes de la maladie

Les personnes atteintes de psoriasis tendent à consommer plus de matières grasses, tout particulièrement sous forme d’acides gras saturés, que les personnes non affectées par cette maladie de peau. Ces nutriments sont abondants dans la viande rouge, le beurre ou encore l’huile de palme.

Pour observer les effets d’une alimentation riche en acides gras saturés sur le psoriasis, des chercheurs ont conduit des expériences à l’aide d’un modèle animal. Les souris nourries de cette manière ont présenté des signes plus intenses de leur maladie de peau et ce, avant même qu’elles ne deviennent obèses. Par ailleurs, des souris obèses atteintes de psoriasis qui reçoivent une alimentation enrichie en graisses non saturées ne voient pas leurs symptômes s’aggraver.

mécanisme d'action des acides gras saturés sur l'évolution du psoriasis
Un régime riche en acides gras saturés exacerbe le psoriasis

Une autre équipe de recherche a montré que les matières grasses saturées augmentent la quantité de lymphocytes producteurs d’IL-17 dans l’organisme des souris, ce qui peut expliquer l’aggravation du psoriasis.

Ces éléments suggèrent que ce n’est pas l’obésité en elle-même qui provoque les poussées de la maladie, mais bien les désordres alimentaires qui l’accompagnent et notamment cet excès de graisses saturées.

Privilégier les oméga-3 par rapport aux oméga-6

Si les acides gras polyinsaturés sont préférables aux acides gras saturés en cas de psoriasis, tous ne sont pas équivalents. Il existe deux grandes familles d’acides gras polyinsaturés dans notre alimentation. Les oméga-6 comme l’acide linoléique sont abondants dans certaines huiles végétales comme l’huile de tournesol, l’huile de soja, l’huile de maïs…, dans la margarine, et de manière plus générale dans de nombreux produits industriels. Les oméga-3 sont présents principalement dans les poissons gras ou les huiles issus de ces mêmes poissons comme l’huile de saumon, l’huile de sardine ou même l’iconique huile de foie de morue pour les acides docosahexaénoïque (DHA) et eicosapentaénoïque (EPA) ou dans certines huile végétales comme l’huile de colza, l’huile de cameline, l’huile de lin… pour l’acide α-linolénique (ALA).

Les oméga-6 génèrent des médiateurs pro-inflammatoires puissants

Après ingestion, l’acide linoléique est transformé en acide arachidonique, qui est incorporé aux membranes de nos cellules. En cas de menace, relayée par la présence de messagers inflammatoires, l’acide arachidonique sort de la membrane et est transformé en de puissants activateurs des mécanismes de l’inflammation. L’acide arachidonique est présent en grande quantité au niveau des lésions cutanées de psoriasis et le leucotriène B4 qui en dérive est le principal médiateur de l’inflammation dans le cadre de cette maladie.

acide arachidonique et leucotriène B4
L’acide arachidonique (à gauche) donne naissance au leucotriène B4 (à droite)

Les oméga-3 tempèrent l’inflammation

Les oméga-3 peuvent améliorer la situation en rétablissant une meilleure composition en lipides des membranes cellulaires. Quand l’EPA vient se substituer en partie à l’acide arachidonique, il donne naissance à des médiateurs de l’inflammation moins puissants, comme le leucotriène B5. De plus, les oméga-3 génèrent des composés capables de mettre fin aux phénomènes inflammatoires comme les marésines ou les résolvines.

Chez des personnes en surpoids, une restriction calorique associée à une augmentation des apports en oméga-3 et à une réduction des apports en oméga-6 est ainsi bénéfique sur les symptômes du psoriasis. Ce type d’alimentation améliore en plus certains paramètres relatifs à leur santé cardiovasculaire, réduisant le taux de triglycérides ou le tour de taille.

Les bénéfices de la supplémentation en oméga-3 en cas de psoriasis

Les bénéfices des oméga-3 ne concernent pas seulement les personnes en surpoids. Un essai clinique a comparé les effets de l’administration d’oméga-3 (1,8g d’EPA et 1,2g de DHA) à celle d’huile d’olive chez 24 patients atteints de psoriasis en plaque stable. Les démangeaisons, l’érythème et la desquamation se sont atténués dans le premier groupe par rapport au second après 8 semaines de traitement.

Une analyse de 10 des études ayant évalué les bénéfices de la supplémentation en oméga-3 contre le psoriasis chez 560 patients a confirmé que cette approche peut soulager les symptômes de la maladie, à condition de consommer des doses quotidiennes importantes, de l’ordre de plusieurs grammes.

Les micronutriments bénéfiques en cas de psoriasis

Des vitamines et minéraux disposent de propriétés bénéfiques en cas de psoriasis. Ces micronutriments peuvent être obtenus en consommant les denrées alimentaires qui en sont riches, ou par l’intermédiaire de compléments alimentaires.

Les propriétés immuno-modulatrices de la vitamine D pour tempérer le psoriasis

Parmi les multiples rôles de la vitamine D, que nous produisons lors de l’exposition au soleil à la belle saison, figure la modulation de notre système immunitaire dont elle calme les débordements. Le calcipotriol, un dérivé synthétique de la vitamine D, est ainsi utilisé en application locale pour combattre le psoriasis. Il tempère l’émission de messagers inflammatoires par les lymphocytes Th17.

représentation 3D d'une molécule de calcipotriol
Le calcipotriol se montre efficace en application locale pour tempérer le psoriasis

L’héliothérapie, une méthode thérapeutique consistant à s’exposer au rayonnement solaire, a d’ailleurs démontré ses bénéfices en cas de psoriasis. Ils pourraient s’expliquer en partie par sa capacité à stimuler la synthèse cutanée de vitamine D.

La supplémentation en vitamine D pourrait-elle atténuer le psoriasis ?

inbibition de l'expression de la psoriasine et de la koebnerisine par la vitamine D
La vitamine D inhibe l’expression de la psoriasine et de la koebnerisine induite par la Th17

Les personnes atteintes de psoriasis présentent un statut en vitamine D plus faible que le reste de la population. Une étude italienne a mis en évidence que le déficit en vitamine D au cours de l’hiver concerne 81% des patients touchés par cette maladie, alors qu’il n’est constaté que chez 30% des participants en bonne santé.

Dans ces circonstances, lutter contre un déficit en vitamine D pourrait représenter une approche thérapeutique contre le psoriasis. Il est difficile de faire le plein de cette vitamine en hiver sous les latitudes tempérées, et les sources alimentaires sont peu nombreuses.

Si les effets de la supplémentation en vitamine D en cas de psoriasis ont été peu examinés à ce jour, une étude a tout de même apporté un éclairage à ce sujet. Une dose massive de 35000UI de vitamine D3 a été administrée à 9 personnes atteintes de psoriasis pendant 6 mois, en complément d’une alimentation pauvre en calcium. Les symptômes de leur maladie se sont atténués. Cette forte dose, qui dépasse le seuil maximal quotidien considéré comme sûr de 10000UI, pourrait être nécessaire en cas de maladies auto-immunes pour atteindre une concentration suffisante au sein des cellules immunitaires.

Evolution d'un patient atteint de psoriasis après 6 mois de traitement à 35000UI de vitamine D par jour
Evolution d’un patient atteint de psoriasis après 6 mois de traitement à 35000UI de vitamine D par jour

Une alimentation riche en antioxydants peut être bénéfique en cas de psorioasis

Une alimentation riche en composés antioxydants comme les vitamines A, E et C et le manganèse, le zinc ou le sélénium pourrait être utile en cas de psoriasis. Une étude a par exemple mis en évidence une concentration sanguine réduite en sélénium chez les personnes atteintes de psoriasis, de façon plus marquée chez celles ayant développé la maladie de longue date. Cet oligo-élément possède des propriétés anti-prolifératives, utiles pour freiner la multiplication des kératinocytes, et immuno-régulatrices.

Une supplémentation à base d’un mélange de trois antioxydants apaise le psoriasis

Un essai clinique a été mené auprès de 58 personnes, qui ont reçu un mélange d’antioxydants (48µg de sélénium aspartate, 50mg de coenzyme Q10 et 50mg vitamine E) ou un placebo pendant 30 à 35 jours. Les participants souffraient de psoriasis érythrodermique ou d’arthrite psoriasique, les formes les plus sévères de la maladie.

La supplémentation a conduit à une réduction des marqueurs de stress oxydatif et à une amélioration des symptômes. Le score PASI, un indicateur qui reflète leur intensité, a atteint 30 dans le groupe placebo et a chuté à 19 grâce aux antioxydants. 

Le café pour faire le plein d’antioxydants et tempérer le psoriasis

Le café est une boisson particulièrement riche en antioxydants. Une étude a examiné les habitudes de consommation de ce breuvage chez 221 personnes souffrant de psoriasis. Au sein du groupe, les amateurs de café présentaient des signes moins sévères de la maladie. Le meilleur niveau de protection semble atteint avec trois tasses de café par jour.

tasses de café

L’application locale d’une crème à base de caféine apparaît par ailleurs en mesure d’apaiser les signes du psoriasis. Elle assure le maintien d’un niveau satisfaisant d’un composé essentiel présent au niveau de la peau, le cAMP, dont les niveaux sont abaissés dans la peau chez les personnes souffrant de cette affection. Quand les cellules immunitaires contiennent une forte concentration de cAMP, elles réduisent leur production de messagers inflammatoires et augmentent celle de messagers anti-inflammatoires.

Un régime méditerranéen pour apaiser le psoriasis

Le régime méditerranéen fait la part belle aux fruits et légumes riches en antioxydants et aux poissons gras, qui contiennent à la fois des oméga-3 et de la vitamine D. Les fruits de mer comme les huitres qui occupent également une place importante dans le cadre de cette alimentation sont une excellente source de zinc et de sélénium.

Suivre un régime méditerranéen pourrait ainsi contribuer à lutter contre cette maladie de peau. Une étude a mis en évidence un lien entre une faible adhésion à ce mode alimentaire et la sévérité de la maladie. 

évolution du psorioasis selon l'adhésion au régime méditerranéen
Le psorioasis (PASI) évolue en fonction de l’indice de masse corporelle (a), du pourcentage de masse grasse (b) et du tour de taille (c), tous trois liés au score PREDIMED (d) qui reflète l’adhésion au régime méditerranéen

Les probiotiques pourraient aider les patients atteints de psoriasis

Le psoriasis pourrait être associé à une altération du microbiote cutané et intestinal, ce qui peut offrir de nouvelles approches pour soulager les signes de la maladie.

Des perturbations des populations de microbes de la peau

couverture du Journal Of Dematology

La surface de notre peau héberge un ensemble de bactéries et de champignons avec lesquels nous vivons en symbiose et qui constituent le microbiote cutané. Un déséquilibre dans les populations microbiennes qui le constituent serait impliqué dans l’apparition du psoriasis.

Par exemple, l’espèce de champignons la plus courante qui vit sur notre peau, Mallassezia, est nettement plus rare chez les malades que chez les personnes en bonne santé. Elle représente 47% des espèces fongiques chez les premiers, et 76% chez les seconds.

Des désordres dans les populations de bactéries appartenant au genre Streptococcus et Staphylococcus ont également été mis en lien avec le déclenchement ou l’exacerbation de la maladie. Les populations de Candida, une levure, sont plus importantes au niveau des lésions cutanées de psoriasis et dans les selles des patients, indiquant qu’elles ont colonisé l’intestin en nombre.

L’administration de probiotiques, une piste prometteuse contre le psoriasis

Un déséquilibre dans les populations composant le microbiote intestinal est en effet également observé en cas de psoriasis. La prise de probiotiques par voie orale pourrait améliorer la situation de certains patients. Une femme ne répondant pas aux traitements classiques a par exemple présenté une régression de ses lésions après la prise de Lactobacillus, que l’on retrouve naturellement dans les yaourts et autres aliments fermentés comme le chou fermenté utilisé dans la choucroute.

Une étude récente confirme les bénéfices de cette approche. Les 90 participants, âgés de 18 à 70 ans, ont reçu un mélange de Bifidobacterium longum, Bifidobacterium lactis et Lactobacillus rhamnosus ou un placebo. Après 12 semaines de traitement, une diminution de la surface de peau touchée par la maladie et de sa sévérité a été observée chez 66,7% des personnes ayant reçu les probiotiques, contre 41,9% du groupe placebo.  

Les aliments ou boissons à éviter en cas de psoriasis

Comme on l’a vu précédemment, la consommation de graisses saturées est un des facteurs exacerbant le psoriasis. Certaines autres composantes de l’alimentation sont également susceptibles d’aggraver la maladie.

L’excès d’alcool est un facteur de risque du psoriasis

Les personnes consommant de l’alcool ont un risque de psoriasis augmenté de 53% par rapport aux non buveurs. L’alcool provoque une élévation de la quantité de messagers pro-inflammatoires dans l’organisme et stimule également la prolifération des kératinocytes, renforçant les mécanismes pathologiques à l’œuvre. Les traitements classiques de la maladie sont par ailleurs moins efficaces en cas de consommation excessive d’alcool.

Un régime sans gluten améliore les signes du psoriasis en cas de maladie cœliaque

Les personnes atteintes de psoriasis sont deux fois plus touchées par la maladie cœliaque que le reste de la population. Dans chacune de ces situations, la perméabilité de l’intestin est augmentée. L’éviction du gluten, la fraction protéique présente dans de nombreuses céréales, pourrait ainsi s’avérer utile chez certaines personnes souffrant de cette maladie de peau.

Une étude menée en Italie s’est intéressée au lien entre ces deux situations. Le cas de 218 patients atteints de psoriasis a été comparé à celui de 264 personnes n’en souffrant pas. Des analyses sanguines ont été réalisées pour rechercher la présence d’anticorps anti-glutaminase, rencontrés chez les intolérants au gluten. Ils ont été localisés chez 4,1% des patients atteints de psoriasis contre seulement 0,4% des patients en bonne santé cutanée. Un examen de l’intestin a confirmé le diagnostic de maladie cœliaque pour chacune de ces personnes. L’exclusion du gluten a pour la plupart des participants conduit à une amélioration des problèmes cutanés liés au psoriasis. En cas de sensibilité au gluten non liée à la maladie cœliaque, il pourrait être intéressant de suivre un régime d’exclusion du gluten pour voir s’il a des effets favorables sur la peau.

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