Une alimentation pauvre en fritures retarderait le vieillissement
Les fritures sont des aliments riches en AGE (Advanced Glycation Endproducts – Produits Avancés de la Glycation). Les AGE sont des substances issues de la réaction entre un sucre et des résidus de protéines qu’on appelle plus communément “réaction de Maillard”.
Comment les fritures font vieillir
Lorsqu’on prépare une friture la réaction de Maillard a lieu de manière beaucoup plus marquée que lors d’une cuisson douce (par exemple à la vapeur) : de 10 à 500 fois plus (selon les aliments).
Une fois absorbés, les AGE se retrouvent dans notre organisme et malheureusement notre corps a beaucoup de mal à les éliminer. Une partie est évacuée dans les urines mais le reste va rester dans l’organisme…
Lorsque les AGE rencontrent un récepteur cellulaire, ils peuvent le déformer ce qui le rend inactif. Lorsqu’ils rencontrent des protéines de collagène (peau, artères), le collagène perd son élasticité ce qui favorise rides et athérosclérose. Au niveau des yeux les AGE augmentent le risque de DMLA, de cataracte, etc. Pour finir la présence d’AGE génèrent des radicaux libres dans le corps humain, ce qui accentue encore leur dangerosité.
Manger des fritures augmente donc notre exposition aux AGE ce qui a pour conséquence d’accélérer le vieillissement.
Une différence en 4 semaines seulement
Récemment des chercheurs Danois ont recruté 74 femmes en surpoids mais en bonne santé qu’ils ont divisées en deux groupes : l’un devait suivre une alimentation riche en AGE (fritures, etc) et l’autre une alimentation pauvre en AGE, pendant 4 semaines.
Résultat : au bout de 4 semaines, les femmes qui ont consommé moins d’AGE ont vu leur sensibilité à l’insuline s’améliorer, un marqueur du risque de diabète mais aussi de la santé artérielle et cellulaire de l’organisme.
Les aliments les plus riches en AGE sont par exemple : les frites, les viandes rôties, le beurre pasteurisé, les chips, les fromages.
Limiter les AGE fait donc partie des stratégies efficaces pour ralentir le vieillissement et l’apparition de maladies chroniques.
Référence : Mark AB, Poulsen MW, Andersen S, Andersen JM, Bak MJ, Ritz C, Holst JJ, Nielsen J, de Courten B, Dragsted LO, Bügel S. Consumption of a Diet Low in Advanced Glycation Endproducts for 4 weeks Improves Insulin Sensitivity in Overweight Women. Diabetes Care. 2013 Aug 19.