Vitamine B3

Le terme vitamine B3, synonyme du terme « niacine », désigne un ensemble de substances qui sont précurseurs de la nicotinamide adénine dinucleotide (NAD), la forme active de la vitamine B3 dans les cellules. On retrouve dans cette catégorie la nicotinamide riboside, la niacinamide, l’acide nicotinique, la nicotinamide mononucléotide ou la nicotinamide adénine nucleotide (NADH). La vitamine B3 a été découverte en 1938 par Conrad Elvehjem qui a isolé la nicotinamide d’extraits de foie. Il utilisa cette molécule pour soigner la pellagre chez le chien. La pellagre est donc le premier symptôme de la carence en vitamine B3 à avoir été découvert.

Chez l’Homme, la pellagre se manifeste par un ensemble de symptômes cutanés (dermatite) et digestifs (diarrhée). La pellagre est aujourd’hui très rare et n’est observée qu’en cas de malnutrition très grave car la niacine peut être synthétisée dans notre organisme à partir du L-tryptophane (voie biochimique de la kynurénine puis réaction de Preiss-Handler). Si la vitamine B3 est bien qualifiée de vitamine malgré le fait qu’elle puisse être synthétisée dans l’organisme, c’est parce que le tryptophane est lui-même un acide aminé essentiel et doit être apporté par l’alimentation.

La vitamine B3 est actuellement le sujet d’actives recherches dans le cas de l’ataxie de Friedreich, la fatigue chronique ou la maladie d’Alzheimer. Des travaux ont également suggéré que les personnes victimes de schizophrénie pourraient être plus fréquemment en déficit de vitamine B3. Depuis quelques années, certaines formes de nicotinamide sont vendues comme complément alimentaire “anti-âge”, généralement à des tarifs très élevés.