Un manque d’oméga-3 augmenterait fortement le risque de sclérose en plaques

Modifié le 14 décembre 2023

Temps de lecture : 2 minutes
()
adulte en fauteil roulant à côté d'une personne valide

julienvenesson.fr ce n’est pas que des formations professionnelles en nutrition, la sélection des meilleurs livres et des consultations avec des nutritionnistes, c’est aussi les réponses à vos questions dans les articles du blog. Bonne lecture !

Les produits de la mer sont une source d’acides gras polyinsaturés comme les oméga-3. Ces molécules réduisent l’inflammation et agissent sur la fonction cognitive et la santé cardiovasculaire. Elles pourraient donc jouer un rôle bénéfique pour prévenir la sclérose en plaques. C’est pourquoi des chercheurs ont voulu savoir si la consommation de produits de la mer et des facteurs génétiques qui contrôlent les niveaux d’acides gras polyinsaturés de l’organisme étaient associés à la sclérose en plaques. Récemment, des recherches ont mis en évidence des facteurs génétiques associés au niveau d’acides gras polyinsaturés dans le sang, correspondant à des gènes qui codent pour des enzymes de biosynthèse d’acides gras.

Les scientifiques ont étudié 1.153 personnes de l’étude MS Sunshine Study, recrutées en Caroline du sud (États-Unis). Les participants comprenaient 552 patients souffrant de sclérose en plaques ou de syndrome clinique isolé (SCI) et 601 témoins. 25 % d’entre eux mangeaient rarement des produits de la mer et ne se complémentaient jamais en oméga-3 de poissons. 37 % des participants avaient une consommation élevée d’oméga-3 soit parce qu’ils mangeaient des produits de la mer au moins une fois par semaine, soit parce qu’ils se complémentaient en huile de poissons riche en oméga-3 soit ils mangeaient du poisson au moins une fois par mois. 

Moins de risque de sclérose en plaques en mangeant du poisson ou des oméga-3

Les personnes qui avaient des apports élevés en oméga-3 réduisaient de 44 % leur risque de sclérose en plaques ou SCI, par rapport à celles qui mangeaient des produits de la mer moins d’une fois par mois et ne se complémentaient pas en acides gras oméga-3. Ceci peut s’expliquer par le fait que les oméga-3 sont neuroprotecteurs et réduisent l’inflammation liée à la sclérose en plaques dans des modèles animaux. 

De plus, deux facteurs génétiques du gène FADS2 étaient associés à un risque réduit de sclérose en plaques. FADS2 code pour une désaturase d’acide gras (fatty acid desaturase). Cette enzyme participe aux modifications biochimiques qui ont lieu sur les précurseurs d’acides gras polyinsaturés présents dans les plantes (acide alpha-linolénique – ALA), permettant de fabriquer des acides gras polyinsaturés actifs pour l’organisme (ceux qu’on retrouve dans le poisson, EPA et DHA).

Ces résultats confirment donc les précédentes études ayant abouti à la même conclusion : la consommation d’acides gras oméga-3 réduit le risque de développer la sclérose en plaques et ils jouent un rôle dans la progression de la maladie.

De nombreux aliments ou comportements ont des effets tantôt délétères, tantôt positifs en cas de sclérose en plaques. C’est par exemple le cas de la vitamine D. La perméabilité intestinale jouerait aussi un rôle majeur bien que encore peu connu. Vous pouvez retrouver la liste complète dans mon livre Vaincre la sclérose en plaques (best-seller en France).

A lire également :


Référence :

Langer-Gould et al. Seafood, fatty acid biosynthesis genes, and multiple sclerosis susceptibility. Multiple Sclerosis Journal. 2019.

Avez-vous aimé cet article ?



Autres articles

Vous aimeriez peut-être aussi ?
separation_couleur1