Comment diminuer au mieux le glycogène musculaire avant un rebond ?

Modifié le 20 décembre 2024

Temps de lecture : 3 minutes
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Le rebond est une technique qui permet de gonfler temporairement les muscles, par une reconstruction rapide des stocks de glycogène musculaire

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Pour maximiser l’impact visuel d’un rebond glucidique, il est essentiel de maîtriser la gestion du glycogène musculaire, une réserve énergétique cruciale pour l’organisme. Voici un protocole précis et structuré pour vider au mieux ces réserves afin d’atteindre cet objectif.

Si vous êtes compétiteur en musculation ou si vous faites un régime cyclique, vous êtes souvent amené à effectuer un rebond. Pendant ce rebond, vous passez d’un régime très pauvre en glucides à un apport brutal, qui aura soit pour effet d’accélérer le métabolisme pour continuer à perdre du poids, soit de rendre vos muscles visuellement “pleins”.

Un élément clé pour réussir un rebond avant une séance photo est de réduire considérablement le taux de glycogène musculaire, afin d’obtenir un résultat optimal. En effet, plus les réserves de glycogène sont faibles, plus leur stockage sera efficace par la suite.

Pour vider le glycogène, il existe différentes méthodes. La plus simple : faire un régime très pauvre en calories et accompagner le tout par beaucoup de sport. Problème : plus le glycogène est bas, plus le corps cherche à le préserver. Ce problème apparait avec tous les protocoles simples actuels : exercices de musculation enchainés, cardio, etc. Cela empêche donc de maximiser l’effet visuel d’un rebond tel qu’il est recherché en compétition.

Vider ses réserves de glycogène musculaire

Tout d’abord, il faut comprendre comment fonctionnent les muscles pour les pousser à vider leurs réserves d’énergie.

En fonction du type d’exercice physique qu’on leur inflige, on va solliciter différentes sources d’énergie. Cela s’explique par le fait que notre corps possède plusieurs moyens de fabriquer de l’énergie à partir de ses réserves énergétiques (bêta-oxydation, glycolyse…).

Dans le cas qui nous intéresse, le plus important consiste à stimuler la voie de la phosphorylation oxydative. Cette étape a lieu en présence d’oxygène. Autrement dit, les efforts intenses et très courts ne consomment pas assez d’énergie pour l’utiliser de façon maximale.

La première chose à faire au niveau de l’entraînement pour un rebond est donc d’arrêter l’utilisation de charges lourdes et de séries courtes et de passer à des séries plus longues en charges légères (approximativement 30% du 1RM – répétition maximale -).

Le glycogène est un polymère du glucose

Représentation d’une molécule de glycogène musculaire, principale source d’énergie dans les muscles en musculation.

Nouveau protocole à faire avant un rebond

Ce protocole est très simple :

  • Premièrement : vous faites une séance de musculation classique (pas un circuit) à une intensité adaptée à la sèche.
  • Deuxièmement : vous prenez 4 à 6 minutes de repos entre toutes les séries.
  • Troisièmement : pendant ce temps de repos, vous passez immédiatement sur un appareil de cardio ! 4 à 6 minutes de vélo à 40% de la VO2 max.
  • Puis vous reprenez votre entrainement de musculation. Répétez jusqu’à la fin.

Il s’agit donc d’entraînement fractionné, entrecoupé par des périodes de récupération active. Ces périodes vont permettre d’accélérer l’élimination du lactate pour pouvoir réenclencher la phosphorylation de façon maximale lors de l’exercice de musculation suivant.

Christophe Bonnefont, coaché par Julien Venesson, en plein rebond lors d'une compétition de culturisme
Photo de Christophe Bonnefont suivi par moi-même en plein rebond pour la compétition du “Blanc Classic” 2011.

Les conséquences d’un niveau de glycogène musculaire très bas

Les réserves de glycogène musculaire sont très importantes pour la survie : au Paléolithique, le manque de glycogène pouvait vous rendre incapable d’échapper physiquement à un danger ou à un prédateur. Tout notre organisme est donc pensé pour éviter une situation de manque.

Pour nous éviter de nous retrouver avec des niveaux de glycogène très bas, notre corps envoie un signal très fort : une importante fatigue. Cette méthode doit donc vraiment être réservée pour la fin de la sèche. Elle affaiblit considérablement l’organisme, physiquement comme mentalement.

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